Le paysage européen de la cybersécurité est en pleine mutation avec l’arrivée de la directive NIS 2, qui renforce les obligations des entreprises en matière de sécurité des systèmes d’information. Cette évolution réglementaire impacte directement les PME et ETI du Pays Basque, des Landes, du Béarn et plus largement du Sud-Ouest, appelées à se conformer à un cadre beaucoup plus exigeant dès 2025.
Loin d’être une contrainte administrative, la mise en conformité peut devenir un levier stratégique pour renforcer la résilience numérique, gagner la confiance des clients et éviter des sanctions lourdes. Mais dans quelle mesure les entreprises de la région du Sud-Ouest sont-elles préparées à intégrer les exigences de la Directive NIS 2 ? Quelles stratégies peuvent-elles adopter pour transformer la conformité en avantage compétitif ? Comment un audit de cybersécurité à Bayonne peut-il initier une transformation durable de leur posture de cybersécurité ?
Au-delà d’une simple conformité, cette directive invite les entreprises à repenser leur posture de sécurité pour mieux protéger leurs systèmes, leurs données et leurs partenaires. Voici les principaux changements à anticiper.
La directive NIS 2 a pour objectif de consolider la cyber-résilience au sein de l’Union européenne en élargissant significativement son périmètre. Désormais, un spectre plus large de secteurs jugés essentiels, allant de l’énergie à l’agroalimentaire, en passant par la gestion des déchets, la production manufacturière ou la recherche, est intégré.
Les entreprises du Sud-Ouest impliquées dans ces secteurs, souvent considérées comme trop petites auparavant, entrent désormais dans le périmètre réglementaire dès lors qu’elles atteignent plus de 50 salariés ou un certain chiffre d’affaires. Dans la région Nouvelle-Aquitaine, plus de 5 000 structures seraient concernées selon Guy Flament, directeur du Campus Cyber Nouvelle-Aquitaine et ancien délégué régional de l’ANSSI.
NIS 2 impose aux entreprises de renforcer leur niveau de sécurité, tout en leur offrant une opportunité d’optimiser leur posture cyber et de consolider la confiance de leurs clients et partenaires.
La directive impose dorénavant un cadre renforcé de gestion des risques en matière de cybersécurité, articulé autour de plusieurs axes clés. Elle exige une analyse régulière des vulnérabilités et la mise en œuvre de politiques de sécurité des systèmes d’information, afin de garantir une protection proactive des infrastructures numériques. La continuité des activités est également au cœur des préoccupations, avec l’obligation de déployer des plans de reprise (PRA) et de continuité (PCA) robustes, reposant sur des solutions de sauvegarde fiables. L’un des apports majeurs de cette directive réside dans la sécurité de la chaîne d’approvisionnement : les entreprises doivent désormais évaluer et sécuriser les systèmes de leurs fournisseurs, souvent considérés comme le maillon faible.
En cas d’incident significatif, les délais de notification sont considérablement réduits : une alerte précoce doit être envoyée dans les 24 heures, suivie d’un rapport initial sous 72 heures. Enfin, la directive engage directement la responsabilité des dirigeants, qui doivent suivre des formations régulières en cybersécurité et veiller personnellement au respect de ces nouvelles exigences.
Le non-respect de NIS 2 entraîne des amendes potentiellement lourdes : jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires annuel mondial pour les entités essentielles, et jusqu’à 7 millions d’euros ou 1,4 % pour les entités importantes. Au-delà des sanctions financières, la non-conformité peut générer des pertes de contrats, une dégradation de l’image et une perte de confiance des clients.
En 2025, la cybersécurité est devenue un risque majeur, pour toute l’entreprise, en particulier pour les PME, qui concentrent une grande part des attaques ciblées. Et ce qui bouleverse la donne, c’est l’irruption de l’intelligence artificielle du côté des attaquants.
Concrètement, l’IA permet aujourd’hui :
Résultat : les attaques deviennent plus furtives, plus rapides… et beaucoup plus difficiles à détecter.
Les modèles de Ransomware-as-a-Service (RaaS), quant à eux, abaissent encore la barrière d’entrée. Un individu sans compétences techniques peut aujourd’hui lancer une attaque complexe contre une entreprise en quelques clics. C’est une industrialisation du cybercrime. Et les PME, souvent moins protégées ou moins préparées, deviennent des cibles de choix.
Par ailleurs, les cyberattaques ne visent plus uniquement les infrastructures “classiques”. Les chaînes d’approvisionnement, les environnements cloud mal configurés, les objets connectés (IoT) mal sécurisés : tous ces éléments étendent la surface d’attaque. Une PME peut se retrouver compromise non pas à cause de ses propres failles, mais à cause d’un prestataire négligent ou d’un équipement connecté trop exposé.
Ce nouveau paysage impose de repenser la cybersécurité de façon globale. Il ne s’agit plus seulement d’installer un antivirus ou de sensibiliser une fois par an. Il s’agit de bâtir une culture de la sécurité, portée au plus haut niveau de l’organisation, avec une stratégie alignée sur les enjeux métier, des systèmes supervisés en continu, des sauvegardes testées, des accès maîtrisés, et surtout… une capacité à réagir vite.
Pour naviguer dans ce paysage complexe et se conformer à NIS 2, les entreprises de Bayonne, Anglet, Pau ou Mont-de-Marsan doivent adopter une approche proactive. Un audit cybersécurité local peut être le point de départ idéal pour évaluer votre posture actuelle. Mais au-delà du diagnostic initial, trois axes d’action essentiels permettent d’ancrer durablement la cybersécurité dans l’organisation.
Renforcer la cybersécurité ne passe plus par l’accumulation de solutions, mais par une approche cohérente, globale et pragmatique.
Cela commence par une gestion rigoureuse des accès : la double authentification est un minimum, mais les organisations les plus avancées adoptent déjà des solutions passwordless ou de gestion des identités (IAM) pour limiter l’exposition. Viennent ensuite les protections sur les postes et serveurs, avec des outils EDR ou XDR capables de détecter et bloquer les comportements suspects en temps réel. Côté réseau, la segmentation et les pare-feu nouvelle génération deviennent indispensables pour limiter la propagation d’éventuelles intrusions. Mais sans sauvegardes immuables, testées et isolées, et sans un plan de reprise réellement opérationnel, toute architecture reste vulnérable. Encore faut-il que les failles connues soient corrigées à temps, d’où l’importance d’un pilotage actif des mises à jour.
Enfin, parce qu’aucune technologie ne peut compenser une erreur humaine, la sensibilisation et la formation continue des collaborateurs sont devenues des piliers incontournables de toute stratégie de cybersécurité sérieuse.
L’architecture Zero Trust n’est plus un concept réservé aux grandes entreprises : elle s’impose progressivement comme une norme de bon sens, même pour les PME. Son principe est simple, mais radical : ne jamais présumer de la fiabilité d’un utilisateur ou d’un appareil, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du réseau. Tout accès doit être vérifié, validé et limité au strict nécessaire. Concrètement, cela commence par le renforcement de l’IAM (gestion des identités et des accès), avec l’authentification multi-facteurs et le contrôle contextuel (heure, localisation, appareil). Ensuite, la micro-segmentation du réseau permet d’isoler les ressources critiques et d’éviter qu’une brèche ne devienne une faille généralisée. Cette logique de cloisonnement, combinée à une surveillance continue et centralisée des accès, réduit considérablement la surface d’attaque.
En parallèle, l’intelligence artificielle devient un allié incontournable pour faire face à la complexité et à la vitesse des menaces actuelles. Des solutions alimentées par l’IA permettent de détecter les comportements inhabituels, d’analyser des volumes de données que l’humain ne pourrait traiter seul, et même d’automatiser certaines réponses (comme le blocage d’un accès ou l’isolation d’un poste infecté). La bonne nouvelle, c’est que ces technologies ne sont plus réservées aux grands comptes : elles sont désormais accessibles aux PME, à condition de choisir les bons partenaires et d’intégrer l’IA dans une stratégie de sécurité structurée et pilotée.
Pour de nombreuses entreprises dans le Sud-Ouest, l’acquisition et le maintien d’une expertise interne en cybersécurité sont un défi. Faire appel à un prestataire en cybersécurité comme Hego Tech offre une solution clé en main, fournissant :
Externaliser permet d’accéder à une expertise de pointe et à des outils coûteux à une fraction du prix, tout en garantissant une posture de sécurité robuste et une conformité continue avec NIS 2.
La directive NIS 2 est un signal fort : les cyber-risques ne sont plus un sujet secondaire. Pour les entreprises du Pays Basque, des Landes et du Béarn, c’est l’occasion d’élever leur niveau de protection, de professionnaliser leur gestion des risques numériques et de renforcer leur crédibilité face à leurs clients et partenaires.
En parallèle, l’optimisation de vos dépenses informatiques est cruciale pour la santé financière de votre entreprise. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur 4 conseils pour réduire les coûts informatiques de votre entreprise.
Faire appel à un spécialiste en cybersécurité et audit télécom à Bayonne, comme Hego Tech, c’est faire le choix d’un partenaire local, capable d’agir vite, de comprendre vos enjeux métiers et de vous accompagner vers une mise en conformité durable.